Le lupus est une maladie auto-immune complexe aux multiples facettes : des auto-anticorps produits de manière inadéquate, dirigés contre des onstituants de l’organisme, sont susceptibles d’entrainer le dysfonctionnement de ces organes. Le lupus se déclare principalement chez les femmes (9 femmes pour 1 homme) et chez les personnes jeunes (entre 15 et 45 ans).
Dans sa forme cutanée, le lupus provoque une éruption surtout au niveau du visage, sur les pommettes et le nez. Les lésions peuvent former des croûtes et laisser parfois des cicatrices. Si le lupus atteint le cuir chevelu, les cheveux tombent à l’endroit des lésions, le plus souvent de manière réversible. Ce lupus est très visible, mais ne constitue pas la forme la plus grave de la maladie.
Dans sa forme systémique ou disséminée, un lupus non traité efficacement peut provoquer de l’arthrite, une insuffisance rénale, des manifestations neurologiques, psychiatriques, pulmonaires, cardiaques ou sanguines et mettre ainsi en péril la survie du patient. La grossesse, si elle n’est pas bien suivie par un spécialiste, peut se compliquer de pertes fœtales et de prématurité.
A l’heure actuelle, on pense que la maladie a une origine multifactorielle, dont une composante génétique, mais cela ne signifie pas que la maladie est héréditaire. Le lupus n’est pas non plus contagieux : il n’est dû ni à un microbe, ni à un virus.
La médecine dispose actuellement d’un large éventail de traitements qui permettent le plus souvent de traiter avec succès les complications graves de la maladie. Il n’empêche que sa rareté (1 personne sur 2000 en est atteinte), le nombre et la variété de ses manifestations cliniques, la nature imprévisible de son cours évolutif, la complexité de son déclenchement, engendrent de véritables défis diagnostiques et thérapeutiques.